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Les riches heures de Fantasia
3 septembre 2011

Il faut sauver la planète Mars - Stéphane Méliade

Il faut sauver la planète Mars

De Stéphane Méliade

Oskar éditeur –juin 2011

12,95 euros

En 2064, la planète Mars est habitée par les Terriens. Confinés dans une bulle, ils obéissent à une société extrêmement réglementée par l’appartenance à des marques, devenues des sortes de sponsors tout-puissants. Amaël est un élément prometteur, jusqu’à ce qu’il soit chargé de l’accueil de Coraléa, fille de deux journalistes « désabonnés » (c’est-à-dire libres) et petite-fille d’un héros pionnier de Mars. La jeune fille, impertinente et émotive, va bouleverser sa version des choses lors d’une dangereuse exploration sur les coteaux arides de la planète.

Stéphane Méliade, « écrivain-partageur », signe un roman de science-fiction certes sans grande surprise, mais écrit avec chaleur et bonne humeur. Comme avec Interface de M.T. Anderson (Gallimard jeunesse, 2004), tout part d’une fille un peu rebelle, qui entraîne le garçon narrateur dans des abîmes de réflexions déstabilisantes. Il y a du suspens, des petites énigmes et des grandes découvertes, de jolies et/ou terrifiantes inventions aussi. L’auteur a la délicatesse de ne pas trop appuyer sur des touches faciles : amour entre les deux héros, message écologiste… L’ensemble reste donc bien équilibré, plaisant, efficace, et – élément notable – approprié aux deux sexes de jeunes lecteurs pré-ados. J’aime beaucoup la couverture de Rémi Courgeon !

L'avis positif des Sandales d'Empédocle !

IMG_6089

« Mais où est-ce que tu as été chercher ça ? Ce sont les désab… je veux dire les gens comme v… je veux dire… enfin vous vous trompez. Les jeunes ne sont pas vendus, ils sont étroitement associés à un système d’optimisation sociale et à un référent-compagnon, une société, un groupe, une marque. Celle-ci paye l’entretien et les études de l’enfant, et ensuite, quand il devient adulte, il s’engage à consommer exclusivement les produits du même groupe. C’est très bien conçu, comme système, tu ne trouves pas ? » (p. 41)

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