Lulu et le brontosaure - Judith Viorst et Lane Smith
Lulu et le brontosaure
De Judith Viorst
Traduit de l’américain par Nathalie Zimmermann
Illustré par Lane Smith
Milan – avril 2012
Je vais, je vais, je vais avoir
Un brontoto, un brontoto,
Un brontosaure rien que pour moi.
Je vais, je vais, je vais avoir
Un brontoto, un brontoto,
Un brontosaure rien que pour moi !
Curieux petit livre étroit, à la croisée entre l’album et le petit roman junior, Lulu et le brontosaure met en scène une petite peste de la pire espèce, à un moment où elle peut exprimer la plénitude de son caractère : son anniversaire. Cette année, elle a demandé à ses parents complètement dépassés un… brontosaure. Comme ils rechignent un peu, quand même, elle va aller le chercher toute seule. Dans la forêt. Et effectivement, après quelques rencontres un peu musclées (le serpent, le tigre et l’ours s’en souviennent encore), elle trouve un brontosaure. Ou plutôt un brontosaure la trouve, et prend carrément la main : cette petite humaine sera son animal de compagnie. Et face aux hurlements de Lulu, le placide monsieur B n’en démord pas – vous pensez bien, depuis le temps, il en a vu d’autres. Comprenant qu’il va falloir employer la ruse, la petite fille s’enfuit, laissant le gros animal tout seul. Lulu réfléchit tout en marchant dans la sombre forêt : elle est un peu triste pour le gros animal. A partir de là, tel un déclic, elle décide de devenir gentille, et le dinosaure peut devenir juste son ami. C’est la première fin possible. Parce que l’auteur et narrateur externe, déjà participatif en introduction et dans le corps du récit, nous en propose deux autres, visant à rompre la solitude du pauvre brontosaure : pour un jeune lecteur, c’est réjouissant, mignon comme tout. Les illustrations permettent de découvrir un nouvel aspect de la palette de Lane Smith : au crayon noir et blanc et sur papier texturé, sa Lulu piquante et son brontosaure tout rond sont adorablement expressifs. Une histoire mutine (et fort bien traduite) pour, au fond, parler d’un sujet hautement pédagogique : l’animal de compagnie qui n’est pas un jouet. Fantasia pose son label « lu et approuvé » sans hésiter !
L’avis de Lael, Clarabel, La Soupe de l’espace… je dois en oublier, désolée !
Un bronto - quoi ? Quand même curieuse, cette bestiole... Et pourquoi il a droit à des bisous, lui ?
15/20