Zombies Panic tome 2 : les affamés - Kirsty McKay
Zombies Panic tome 2 : les affamés
de Kirsty McKay
traduit de l'anglais par Daniel Lemoine
Seuil jeunesse - 2013
Smitty, Alice, Pete, Bobby et la mère de celle-ci, chercheuse au laboratoire pharmaceutique qui a inventé et propagé un virus « zombifiant », se croyaient tirés d'affaire. Que nenni ! Le car scolaire dans lequel ils ont trouvé refuge a un accident. La narratrice Bobby s'évanouit, et se réveille six semaines plus tard, dans un hôpital militaire, pour apprendre que l'Ecosse entière est envahie de morts-vivants. Et très vite, l'institut médical est pris d'assaut, à la fois par des zombies aux sens sur-développés et par des hommes armés à la solde de Xanthro, le fameux laboratoire à l'origine de l'épidémie. Bobby retrouve Alice et Pete. Ensemble, ils parviennent à s'enfuir – un dénommé Russ les a rejoints – et ils se lancent à fond la jeep sur la piste de Smitty et de la mère de Bobby. En effet, cette dernière a laissé des messages codés à l'attention de sa fille sur son téléphone portable. La chercheuse, qui a participé à l'élaboration du virus et de son antidote s'estime elle-même en danger...
L'aspect sanguinolent réjouissant du premier tome est encore présent, avec notamment ces super-zombies, ainsi que l'humour décalé qui semblait faire le sel de la série. Mais on rit ici dans une moindre mesure car les traits ironiques sont essentiellement portés par Alice la midinette (ceci dit, elle est en grande forme). En effet, le roman se penche sur la psychologie de Bobby : son attirance envers Smitty – et donc l'inquiétude de sa disparition -, ses préoccupations familiales dont une mère très ambiguë.
Les motivations de Xanthro restent obscures, et la fin particulièrement alambiquée, assez loin des zombies au final, se rapproche un peu du scandale économique pur. J'ai donc un peu regretté de ne pas voir davantage développés ces ressuscités améliorés : l'aspect gore et parodique du tome précédent eût encore fonctionné. Or, tout au plus sait-on qu'ils vont vite, réfléchissent et sont capables de s'unir. Les animaux malades sont également vite expédiés, alors qu'on pouvait continuer à parler de l'avenir alimentaire de la planète... Mais le propos n'est résolument pas de réfléchir, de faire un parallèle avec notre société actuelle et ses dérives apocalyptiques. On s'amuse à peu de frais, et, dans l'ensemble, le pari est toujours tenu !