Joe Millionnaire - David Walliams et Tony Ross

Joe Millionnaire

de David Walliams

illustré par Tony Ross

Traduit de l’anglais par  Valérie Le Plouhinec

Albin Michel jeunesse - collection Witty - 2012

Joe Patate a tout ce qu’il veut : son propre bowling, son circuit de grand prix de Formule 1, un écran plat haute définition, une salle de cinéma 3D-IMAX, et bien plus encore ! Car, voyez-vous, Joe est en réalité le garçon le plus riche du pays. Joe est millionnaire ! Mais Joe pour ses douze ans voudrait autre chose qu’un chèque de un million. Joe voudrait la seule chose dont il ait vraiment besoin : un ami.

Ceux qui ont aimé Mr Kipu adoreront à coup sûr Joe Millionnaire. Et inversement ! David Walliams sait en effet comment conquérir ses lecteurs, grands et petits. Son humour, son inventivité et ses situations rocambolesques légendaires sont toujours au rendez-vous, pour notre plus grande joie ! Et même si l’incipit et le dénouement restent assez conventionnels, cette histoire fait preuve d’originalité grâce au développement de son intrigue. De plus, avec un narrateur intrusif comme il faut, l’auteur parvient à créer une vraie connivence avec son lecteur. Et avec des commentaires toujours grinçants à souhait, David Walliams dévoile une fois encore les travers de la société, à savoir ici les effets néfastes de l’argent sur nos relations aux autres. Ainsi Joe, ce garçon rondouillard, victime de moqueries et en mal d’amis, devra subir bien des épreuves et des désillusions. Mais il devra aussi apprendre que l’argent ne fait pas tout, et surtout pas le bonheur, bien au contraire ! Tout comme son père d’ailleurs qui, aveuglé par l’argent, a perdu pied avec la réalité au point d’en oublier les valeurs les plus fondamentales.

L’auteur nous offre une histoire tendre et drôle servit par les jolies illustrations de Tony Ross. Il est même intéressant de constater les différences entre ses dessins et ceux de Quentin Blake pour le personnage de Raj. D’autre part, ses illustrations interagissent avec le récit, et les jeux typographiques viennent dynamiser agréablement la lecture. David Walliams mérite bien sa comparaison avec Roald Dahl !

Stéphanie Giard - LP Métiers de l'Edition