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Les riches heures de Fantasia
19 janvier 2013

Le Jardin voyageur - Peter Brown

Le Jardin Voyageur

De Peter Brown

Traduit de l’anglais par Martine Desbureaux

NordSud – collection Albums – 2010

Imaginez une ville grise, des usines, des immeubles identiques, des bâtiments désaffectés. Pas de plante, pas de parc, pas de couleur, pas de gens dans les rues. Et pourtant, Liam aime le grand air, même les jours de pluie. Il saute dans les flaques, parcoure les rues… Jusqu’à ce qu’il découvre des fleurs résistantes sur des voies de trains inutilisées depuis des années, à l’image de la High Line, une voie de chemin de fer aérienne de Manhattan, abandonnée dans les années 1980 et qui a inspiré l’auteur. Il décide de les soigner, sans suspecter une seule seconde qu’elles pourraient bien vouloir voyager…

Il s’agit d’un beau récit initiatique qui montre la croissance de Liam en même temps que celle des fleurs dont il s’occupe, alors qu’il ramène la joie dans sa ville. De morne et grise, elle devient pétillante et colorée, atypique et charmante. Peter Brown allie subtilement dans son album la réalité et le rêve, dans un décor où la nature reprend peu à peu ses droits sur le béton.

Les mots et le dessin se complètent pour décrire cette ville en stagnation qui revient à la vie, comme si le temps s’y était arrêté et reprend subitement son cours. Les saisons, qui semblaient oubliées, réapparaissent et contribuent à l’évolution de la ville.

Cette évolution est visible dans le dessin de l’album. De bâtiments tristes et peu attractifs, identiques et aux formes rectangulaires, on passe à une apparence farfelue. Une cohabitation ingénieuse avec la nature nait, le gris ambiant terne et les nuances de rouge fades se transforment en blanc lumineux et en beau rouge vif. Aussi, les immeubles prennent des formes variées, des maisons se créent dans des lieux inattendus, des endroits oubliés et inhabités sont réhabilités.

En somme, ce texte amène tout en douceur une vision inhabituelle d’un endroit où la nature coexiste avec la technologie, les créations de l’homme ne la suppléant plus. Une belle façon de montrer que la nature survit en tout temps et tout lieu et réchauffe le cœur des gens.

Julie Poussade - LP Métiers de l'Edition

jardin

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