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Les riches heures de Fantasia
24 juillet 2012

Plus encore que la vie - Amy Plum

Plus encore que la vie

de Amy Plum

traduit de l'américain par Marie Cambolieu

Milan – collection Macadam – 2012

 

Katie, jeune New-Yorkaise, vient de perdre ses parents d'un accident de voiture. Sa sœur Georgia et elle vont habiter à Paris chez leurs grands-parents, dans le très chic septième arrondissement. Pour oublier son chagrin, Katie s'enferme dans ses lectures, tandis que Georgia fait la fête tous les soirs. Un jour, à une terrasse de café, Katie rencontre l'irrésistible Vincent. C'est l'amour fou, immédiat, contre lequel les jeunes gens ne vont pas lutter longtemps. Mais Vincent est un « revenant » : lui et son petit groupe d'amis ont pour mission de sauver des vies en échange de la leur, sachant qu'ils renaissent trois jours après chacune de leurs morts. Le seul moyen d'éliminer un revenant est de le brûler, ce que cherche à faire le clan ennemi des Numa, tournés vers l'assassinat et la destruction.

Vous le savez peut-être, j'ai une sympathie personnelle pour les zombies, en ce qu'ils drainent de réflexions sur nos sociétés. En tout cas, je les préfère aux vampires, et aux anges, trop beaux pour être honnêtes. Et bien, Amy Plum a réussi à éroder cette conviction. En transformant son personnage surnaturel en classieux jeune homme énamouré, elle casse l'idéologie du zombie, qui devient, de fait, une simple créature entre le bien et le mal. Passons. L'héroïne et narratrice aurait pu rattraper ma déception. Malheureusement, et malgré sa réserve, son petit côté intello, elle se transforme en fille stupide dès qu'elle approche Vincent (leur relation reste étonnamment chaste, d'ailleurs). Katie se demande souvent ce que le superbe Vincent lui trouve de particulier, et du coup, nous aussi. J'ai trouvé encore qu'elle acceptait beaucoup trop facilement la condition fantastique de son amoureux, et qu'elle embrassait sa cause de même. C'est l'Amour, me direz-vous... Alors, voyons l'action : une éternelle lutte des gentils contre les méchants, bien rythmée admettons-le, et efficacement ancrée dans (les beaux quartiers de) Paris. Un lecteur anglo-saxon appréciera la promenade, un français se dit quand même qu'on nage dans l'illusoire. Je vous passe la fin avec robe de créateur et balade en canot sur la Seine... Je suis déçue de cette lecture über-romantique, accumulant les poncifs, dont la principale qualité reste d'être un tome unique. 

L'avis beaucoup plus charitable de Clarabel (avec laquelle je re-découvre qu'il y a une suite, flûte). Je ne sais pas, je ne devais pas être d'humeur, ou alors c'est qu'on a bradé mes zombies et que ça m'a agacée :-)

IMG_6960

 

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Commentaires
L
Décidément je lis des avis bien différents sur ce livre. Une fois je suis tentée et puis après plus du tout ! Bon je le mets dans la catégorie "A l'occas si je tombe dessus !"
F
> Clarabel : On s'est calmées depuis ! Mais c'est un vrai cri du coeur déçu !<br /> <br /> > Bouma : tu ne perds rien, de mon point de vue...
B
chez moi la couverture est rédibitoire. je m'attendais exactement à ce que tu décris. donc ce sera sans moi.
C
C'est joli de vous découvrir en colère, Fantasia & toi ! ; )
Les riches heures de Fantasia
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