Night School tome 1

de C. J. Daugherty

traduit de l'anglais par Cécile Moran

Robert Laffont – collection R – mai 2012

En rébellion depuis que son grand frère a disparu, Allie est envoyée par ses parents à Cimmeria, une école privée avec internat pour jeunes gens de riches familles. Que vient-elle faire dans cet établissement élitiste à la réputation feutrée, elle, l'élève moyenne issue d'un milieu plutôt modeste ? La réponse se trouve peut-être du côté de la Night School, des cours dispensés la nuit pour une poignée d'étudiants. Allie, contre toute attente, se plaît à Cimmeria où elle noue des relations amicales et – évidemment... - amoureuses.

Longtemps, j'ai attendu le loup-garou ou le vampire, que ne démentaient ni le titre ni la couverture (au moins celle française). Dans cette atmosphère gothique de vieux et tentaculaire college anglais, avec une activité nocturne intense que ce soit dans les bois ou sur les toits, il aurait été vite vu que la petite nouvelle tape dans l'oeil d'un bel être surnaturel avant de découvrir elle-même ses propres pouvoirs, par exemple. Et bien non, on se situe plutôt dans les sociétés secrètes tendance fraternités, et les hautes strates socio-économiques de ce monde. La théorie du complot n'est sûrement pas loin. Tant mieux, mais cela ne veut pas dire que l'on échappe à quelques poncifs : le bal d'été qui tourne mal, l'héroïne menacée, les amitiés trahies, les amours qui se cherchent. Suivie par un narrateur externe, Allie parvient à éviter le caractère de l'oie blanche. On s'en félicite, d'autant que l'histoire rythmée finit par captiver. Pas forcément annoncé, un deuxième tome est à prévoir [en novembre 2012, annonce Robert Laffont], car Allie n'a pas encore rangé tous les cadavres de son placard familial. J'espère y plonger plus profondément dans les arcanes de la Night School : l'idée qui la sous-tend (pouvoir financier, ramifications planétaires) est en effet intéressante.

 

 

NS

 

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La nuit, Fantasia dort... le monde l'attend pour se gouverner !