Mô-Namour
De Claude Ponti
Ecole des Loisirs – novembre 2011
Attention, un Ponti « tragifiant », comme il aurait pu le qualifier lui-même. Nous retrouvons les personnages pelucheux, les monstres à grandes gueules, les jeux de mots réjouissants, les petits détails pleins de sens. Mais par-delà un art désormais maîtrisé jusqu’à l’épure, Ponti raconte une histoire difficile, dure. La petite héroïne, Isée, perd ses parents, est victime de maltraitance… Certes, une gentille étoile et toute sa volonté de petite fille la sauvent de l’affreux Torlémo (et symboliquement, son nounours retrouve sa tête). Mais, en tant qu’adulte, on a l’impression que c’est pour la laisser s’enfoncer dans un monde rêvé. Pfiou… J’ai beaucoup aimé Mô-Namour, qui parle avec une poésie enfantine des horreurs de la vie. Presque une antithèse en action, et pourtant, l’album n’en a que plus d’impact. Avec grâce, il fait passer le poussin pontien dans la cour des grands. Une réussite à accompagner à partir de 6 ans.
(prise de vue nocturne, qui ne rend pas justice aux couleurs éclatantes, je sais, je sais...)
première participation de Fantasia
au challenge Albums de SophieHérisson !
1/20
