Boys don't cry : les garçons ne pleurent (presque) jamais... - Malorie Blackman
Boys don't cry : les garçons ne pleurent (presque) jamais...
de Malorie Blackman
traduit de l'anglais par Amélie Sarn
Milan – collection Macadam – octobre 2011
10,90 euros
Alors qu'il s'apprête à entrer à l'université, Dante apprend qu'il est papa d'une petite Emma, dix mois, conçue lors d'une soirée arrosée. La mère, complètement dépassée, la lui confie. D'abord anéanti, le jeune homme reprend peu à peu le dessus. Il est aidé de son père bougon et de son frère hyper-sensible.
En voyant la couverture, j'ai craint que Malorie Blackman n'ait fait une incursion dans la comédie de société traitée avec légèreté et bons sentiments. Ouf. Elle garde son écriture précise et forte, et sa profondeur d'intrigue. Nous suivons alternativement les pensées de Dante et Adam, son frère. Et oui, on sait que Dante est débordé, qu'il supporte mal l'odeur des couches mais qu'il est malgré tout amoureux de son bébé. Mais on comprend aussi que ses sentiments envers Emma sont et resteront toujours complexes, parce qu'abandonner ses études lui coûte énormément, ainsi qu'à son père (secret de famille à l'horizon). Et puis, Adam développe une relation particulière à ce petit bout d'humain qui aime sans distinction. Face à une homophobie violente, elle saura lui redonner envie de vivre. Je n'en dis pas plus tellement l'effet de naturel d'une Angleterre d'aujourd'hui fonctionne bien. On est à peine dans de la fiction, et on pense à un Melvin Burgess apaisé, ou à Ken Loach.
A lire aussi :
Accroche-toi, Sam ! de Margaret Bechard (Bayard, 2004)
Bébés de farine d'Anne Fine (Ecole des Loisirs, 1994)
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et j'en oublie...