Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les riches heures de Fantasia
8 septembre 2011

Saba, ange de la mort (tome 1) - Moira Young

Les Chemins de poussière (Saba, ange de la mort, tome 1)

De Moira Young

Traduit de l’anglais par Laetitia Devaux

Gallimard jeunesse – septembre 2011

18 euros

Saba vit avec son père, son frère jumeau Lugh, sa petite sœur Emmi et son corbeau apprivoisé Nero au bord d’un lac asséché. La vie devient chaque jour davantage insupportable. Et puis, Lugh est enlevé par des cavaliers inconnus, le père tué. Avec Emmi qu’elle estime gênante, et Nero, Saba part à sa recherche. Elle va découvrir et affronter les folles réalités d’un monde post-apocalyptique…

De la science-fiction au féminin, dans toute son exubérance créatrice, sa densité narrative et sa sincérité émotionnelle : Saba m’a envoûtée ! Au fil de la quête de la narratrice et héroïne, il y a de la violence, des sentiments (retenus), des belles rencontres… C’est classique mais tellement bien dosé qu’on ne veut plus lâcher sa page. J’ai souvent pensé à Star Wars pour les délirantes situations, à Hunger Games aussi lorsque Saba gagne son surnom d’ange de la mort. L’écriture comme au fil de la pensée, adaptée à la psychologie d’une jeune fille sans éducation, rend fortement compte de l’aléatoire, des dangers de cet univers futuriste où nous sommes appelés les Destructeurs. La critique écologiste est légère, le propos s’enroule davantage autour de considérations politiques : tyran de pacotille déguisé en « Louis croix un v », Vicar Pinch domine la population par la superstition et par la drogue. A bon entendeur… C’est donc à lui que Saba va devoir au terme de son périple arracher son frère, personnage idéalisé que j’aimerais côtoyer un peu plus dans le second tome. Angoissante et très visuelle, la fin rebondit vite, promesse inachevée de cette trilogie à suivre au printemps 2012. J’y serai !

 imagesCAQC3BN9

« Il s’essuie les mains sur un mouche-noir, puis plonge la main dans une poche et en sort quelque chose. Il le tient comme si c’était un petit oiseau, une plume ou encore l’objet le plus précieux au monde. Ca ressemble à pas grand-chose. Deux morceaux de cuir autour de petits bouts de papier, ou quelque chose comme ça. C’est un livre, il annonce. » (p. 91)

Publicité
Publicité
Commentaires
C
... mais tellement bon ! :)
F
J'avais lu ta critique cet été ! Il m'a changé agréablement, celui-ci, un peu dur...
C
Moi aussi ! Rendez-vous déjà pris ! ;)
Les riches heures de Fantasia
Publicité
Les riches heures de Fantasia
Publicité