Les Premières Aventures de Sherlock Holmes : l’ombre de la mort - Andrew Lane
Les Premières Aventures de Sherlock Holmes : l’ombre de la mort
D’Andrew Lane
Traduit de l’anglais par Marie Hermet
Flammarion jeunesse – mars 2011
13 euros
Sherlock Holmes a eu 14 ans, des inquiétudes de petit garçon et des envies de vacances. Cette année, il est placé chez son oncle et sa tante à la campagne ; son grand frère Mycroft le surveille avec bienveillance depuis Londres. Sherlock se lie avec Matty, jeune et malin garçon des rues. Il prend aussi des leçons (plus pratiques que théoriques) avec Amyus Crowe, Américain rôdé aux techniques d’enquête. Avec lui, sa jolie fille Virginia et Matty, Sherlock va tenter de percer le mystère de deux décès : les cadavres ont été retrouvés couverts de pustules rouges, faisant craindre la peste.
Il est amusant de découvrir un Sherlock Holmes un peu bredouillant, éprouvant des difficultés à coordonner sa pensée, se rebellant devant les ordres et rougissant devant une jolie fille. On le voit évoluer au contact d’abord de Mycroft, grand observateur logique, ensuite d’Amyus, traqueur de criminels de guerre (celle de Sécession). Avec Matty, il développe un sens de la débrouillardise, du déguisement. Bref, raconté traditionnellement par un narrateur externe au passé, cet été semble dédié à l’émergence du futur grand détective. Un parti pris légèrement grossier mais efficace. Quant à l’intrigue policière elle-même, j’ai été déçue. Tortueuse, vite annoncée dans son « comment », elle peine à aboutir au bout de deux enlèvements et d’un grotesque jeu de marionnette vivante. Elle ne fait enfin qu’annoncer un complot (la Chambre de Paradol) de plus grande envergure, prétexte trop clair à une suite qui sortira en septembre 2011.
L’auteur est un passionné de Sherlock, et un grand collectionneur d’éditions originales. Les abeilles constituent ici un clin d’œil à la dernière aventure holmesque écrite par Conan Doyle, dans laquelle le détective retraité élève ces butineuses.
Les avis davantage positifs de SophieHérisson, de George.
Fantasia a préféré, par exemple et sûrement parmi bien d'autres :
- une fille : Enola Holmes, évidemment ! Par Nancy Springer (6 tomes depuis 2007)
- un titi des rues : la série Wiggins de Béatrice Nicodème (6 tomes depuis 1992)
Ou encore, tout à fait surprenant...
Preview Sherlock par Steven Moffat et Mark Gatiss par levillage-asuivre