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Les riches heures de Fantasia
19 mai 2011

Le Liberator - Richard Harland

Le Liberator

De Richard Harland

Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec

Hélium – avril 2011

15,90 euros

 

liberator

 

 

J’avais beaucoup aimé Le Worldshaker, gros pavé de steampunk savant se faire suffisamment psychologique et politique pour ne pas me rebuter. Ici, nous sommes toujours sur le navire-monde anglais, rebaptisé Liberator depuis la chute de l’impératrice Victoria. Col, autrefois jeune homme de la haute, est devenu un « ramolli » dont les anciens « immondes », maintenant à la tête du Conseil, se méfient. Heureusement, Col bénéficie encore de l’appui (l’amour ? il a du mal à le définir) de Riff. Mais entre en scène une jeune exaltée au lourd passé, Lye.

 

Après la monarchie et la révolution, voici donc venue la Terreur avec un grand T… Le fait qu’un mystérieux saboteur prévienne d’autres navires-mondes de la situation sur l’ex-Worldshaker va heureusement changer la donne et obliger tout le monde à une certaine solidarité. Une longue bataille finale aura lieu sur le bateau russe, le Romanov, dans une réédition de l’éclosion communiste.

 

Menée sans temps morts, l’intrigue m’a pourtant clairement ennuyée dans ses cent dernières pages : les rencontres armées successives, les stratégies d’un combat entre de multiples ponts et coursives… ce n’est pas mon truc ! J’ai préféré la première partie, plus lente, qui décrit la montée progressive du terrorisme révolutionnaire sous l’égide de Lye, Robespierre féminin : avec elle, les méchants changent de côté. L’épisode à terre, dans la station houillère, est un autre interlude divertissant, inspiré de l’esclavagisme des Noirs… Afin de suivre toutes les facettes de l’intrigue, le narrateur externe se centre habilement sur le jeune « ramolli » Col, observateur passif mais pas idiot. C’est dense, bien écrit et bien traduit.

 

Les personnages continuent à constituer à mes yeux le cœur du roman. Principaux ou secondaires, ils sont encore soignés aux petits oignons. Sephaltina Turbot en mariée folle, les lunaires Twillip et Septimus en sauveurs des Larbins, Gillabeth en grande organisatrice, etc, etc… Attachants, drôles, effrayants, ils huilent les rouages du navire-monde avec beaucoup de vivacité et d’émotions. On pourrait même parler de romantisme tant la relation entre Riff et Col est difficile, perturbée.

 

Ceci dit, je ne sais pas si un troisième tome, pourtant préparé, saurait encore me séduire : que peut-on dire d’autre à propos des navires-mondes ? Une porte reste ouverte sur la démocratie, mais on quitterait alors le steampunk pour l’utopie !

 

 

liberator2 La couverture anglaise, nettement plus rude...

Et une interview de Richard Harland sur ActuSF.

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Commentaires
X
Y aura t-il une 3e Tome ?
X
J'ai vraiment adoré le premier Tome et je le conseille vraiment a ceux qui hésitent. Mais je l;le recommande surtout au gens qui aiment l'action. Je suis en train de lire le 2e Tome qui malgré le fait que je ne soit qu'au début me captive nettement moins.
L
Richard Harland en lecture-dédicace en France le 26 novembre 2011 à Paris à la librairie Les Enfants sur le Toit, 75018.<br /> <br /> L'occasion de lui poser toutes vos questions et d'en savoir plus sur le T3 ! Et en Français !
B
j'étais déjà restée sur ma faim avec le premier tome, ton avis ne me rassure pas sur cette suite.
F
Merci Marylène, Fantasia rougit sous son poil blanc !
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