La Planète interdite - Laure-Marie Lapouge
La Planète interdite
De Laure-Marie Lapouge
Albin Michel – collection Wiz – mars 2011
15 euros
Dans un futur indéterminé mais suffisamment lointain, une mission spatiale s'organise auprès de la planète Bérénice, une des rares encore inconnue dans l'Empire. Son exploration avait été précédemment interdite suite à des disparitions répétées d'agents. Justin Mac Lir et Tara Castaneda sont fascinés par Bérénice. Au sol, une population constituée de peuples à la fois guerriers et matrilinéaires s'inquiète de ces nouvelles intrusions parfois agressives. Alors que Tara est perdue sur la planète, Mac Lir reste le seul à vouloir nouer un contact amical avec les indigènes.
Je ne peux davantage résumer le roman, puisque je ne suis pas allée jusqu'au bout (les deux tiers malgré tout)... Au départ, j'étais pourtant curieuse : un roman de science-fiction dans la collection Wiz ? Pas habituel ! Et pour moi, peut-être pas une réussite.
Du côté station spatiale, j'ai bien suivi les personnages, le côté rebelle de Justin et Tara, les querelles de pouvoir entre les différentes hiérarchies. L'atmosphère restait classique mais efficace, et cela m'a plu.
C'est du côté de la planète interdite que j'ai complètement décroché : quelques protagonistes sont d'abord introduits, puis d'autres d'un clan différent interviennent, les deux groupes ne se rencontrant que beaucoup plus loin... Comme il y a beaucoup de monde et que leurs noms résonnent de manière exotique (Sikhanden, Ereshkigal, Kaherdin, etc), je les ai tous mélangés, et cela m'a découragée. J'ai regretté aussi un manque d'explications, même succinctes, autour du fonctionnement de ces peuples : le in medias res gâchait la saveur de la découverte progressive.
Au niveau de la construction, les récits - relayés au passé par un narrateur externe - alternent entre ce qui se passe sur la station et sur Bérénice. Le rythme m'a déconcerté, avec soit des va-et-vient trop rapides qui ne permettent pas aux événements de prendre leur ampleur, soit des épisodes qui n'apportent pas grand-chose en termes d'action.
Voilà voilà... Ceci dit, je reconnais ne pas être une grande amatrice de ce style de science-fiction (le space opera, si je ne m'abuse) : un certain épurement, une légère poésie me conviennent mieux... Alors je ne manquerai pas de lire d'autres avis sur ce gros volume.