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Les riches heures de Fantasia
29 mars 2011

Le Grimoire maléfique - Béatrice Bottet

Un tortueux maléfice fait s’échapper de l’abbaye de Gardefoy un grimoire écrit par le Diable lui-même. Paniqués, les moines chargent un jeune homme, Audouin de Rivelet, de le retrouver. Le garçon semble en effet avoir le don particulier d’attirer les objets magiques, mais pas autant que Jeanne de Lorimont : le grimoire des ténèbres va coller littéralement aux pas de cette jolie aristocrate déchue… Bon gré mal gré, Audouin et Jeanne sont liés dans l’aventure du livre à la pierre noire.

 

Le lecteur a déjà croisé le grimoire maléfique dans le cycle II du Grimoire au rubis, où il sévissait dans la bonne ville de Montgrèze. Cette fois-ci, l’humanité toute entière est menacée par les démons qui l’habitent ! Audouin, chevalier peu porté sur la religion, mais aussi cadet de sa famille et n’ayant donc rien à perdre, décide de consacrer sa vie à la recherche du gros livre satanique. Rapidement, le récit porté par un narrateur externe consacre ce premier personnage en tant que preux héros, peut-être un brin timide. Ce n’est pas le cas de la pétillante Jeanne à la destinée atypique pour le Haut Moyen-Age, avant tout décidée à venger ses sœurs assassinées et à se démarier de l’usurpateur du fief des Lorimont. Façonnée par trois années de vie militaire, la demoiselle se moque bien du grimoire malgré ses tentations, ce qui donne lieu à des scènes cocasses d’affrontement avec les récalcitrantes pages noires, quasi-humanisées…

 

D’une manière générale, le Moyen-Age de Béatrice Bottet est aussi dur qu’amusant : il n’évite pas les meurtres sanglants et les décès en couches des femmes, mais il peut aussi proposer des abbés colériques invoquant « le saint-frusquin » et ne croyant pas aux reliques. Avec une telle atmosphère, et si le danger est toujours au coin de la page, le lecteur ne doute pas un instant de l’issue heureuse. Il n’a plus alors qu’à jouer à se faire peur, se laisser captiver par les nombreux rebondissements de l’intrigue… Bref, on retrouve bien dans ce premier tome le ton chaleureux, vivant du Grimoire au Rubis. Souhaitons donc longue vie à ce méchant manuscrit fulminant !

 

Le Grimoire maléfique

De Béatrice Bottet

Casterman – mars 2011

15 euros

IMG_5520

Maléfique, maléfique... Je ne crains rien avec ma fourrure blanche !

 

 

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Commentaires
F
Aucun souci, il y a juste des allusions d'une série à l'autre, mais alors très très fugaces et pour le plaisir. Je suis sûre que ça plairait bien à ta fille !
C
Cela pose problème si on n'a jamais lu le Grimoire au rubis ?
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