Merci pour nos zygomatiques, Greg Heffley continue à écrire et dessiner son journal intime.
Jeune adolescent embourbé dans les histoires de famille, de copains, de filles et doté d'un sans-gêne inégalable, Greg raconte ses vacances d'été à la maison. Cela ne le dérangerait pas de ne pas aller à la plage, à partir du moment où il peut jouer à la console vidéo toute la journée. Las, sa mère en a décidé autrement... Greg va devoir sortir à la piscine, participer à un club de lecture, tondre la pelouse, etc.
Pour son anniversaire, on lui offre un téléphone portable pour personne âgée, et un chien qui ne dort qu'au milieu de son lit : youpi. Il entraîne encore son ami Robert, bêta couvé par ses parents, dans des quatre cents coups qui se retournent contre lui : frayeur récurrente après un film d'horreur, obligation de travailler pour rembourser les boissons prises dans un club privé... Si on peut bien parler des malheurs de Greg, il les a malgré tout cherchés !
Le Journal d'un dégonfléest un véritable roman graphique tant les dessins apportent du sens, de la saveur au récit factuel de Greg. Proches des bonhommes de notre enfance et fruits de l'imagination fertile du héros, les illustrations en accord avec la typographie possèdent une rondeur et une expressivité adorables. Résultat, Jeff Kinney en est au quatrième tome des aventures de Greg, et il ne lasse toujours pas. Serait-il inspiré, comme pour la bande dessinée « Joli Cœur » dont il est question dans l'histoire, par les facéties de ses propres enfants ? Convenant à de faibles lecteurs, la série ne prétend pas révolutionner la littérature jeunesse, mais elle offre une heure ou deux de détente complète : effet sourire garanti !
Journal d'un dégonflé tome 4, Ca fait suer !
Jeff Kinney
Traduit de l'américain par Natalie Zimmermann
Seuil jeunesse – mars 2010
10,90 euros
« A huit ans, j'ai emprunté un livre à la bibli, et puis j'ai complètement oublié de le rapporter. J'ai retrouvé le bouquin derrière mon bureau des années après, et j'ai calculé que je devrais verser dans les deux mille dollars d'indemnité de retard.
Alors j'ai caché le bouquin sous une pile de BD, au fond de mon placard, et il y est toujours. Je ne suis plus jamais retourné à la bibliothèque, mais je suis sûr que si j'y vais, on m'arrêtera.
En fait, je panique dès que je vois une bibliothécaire. »
(p. 44-45)
le club de lecture dans la joie
Chouchou prend ses aises
à la piscine
ou dans les bois avec Robert